Paysannerie

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Le grand Louis regarde son immense champ et se dit, dans sa ford intérieure: « Mon lisier ne vaut purin et c’est un coup à jeter l’eau propre sur ma ferme ».

Continuant sa réflexion, il marmonne :

« De toutes façons, quand on sème, on finit toujours par labourer »

Puis il se tourne vers sa brave Gustine et se re dit:

« Et pour elle, c’est ben la même chose, sauf que j’vais point l’écrire pareil »

Grand le Louis mais…

Tous ses copains l’appellent « Couillette » sauf la Gustine qui l’a définitivement surnommé « Corinthe » et ça, ça lui caille le raisin.

Surtout qu’après leurs longues tirades d’amour, elle le compare affectueusement à l’inspecteur  Bourrel, vous savez, le héros de la série télé « Les cinq dernières minutes » ?

Lui, il aurait préféré « Rend beau » ou « Sylvestre l’étalon » mais bon : l’âge avait fait son insidieux travail et à 35 ans il se disait qu’on ne pouvait plus être et avoir tété.

Charmé par un film intimiste et pour avoir un peu de bonheur, il va voir son banquier d’une démarche empruntée ; mais celui-ci en chef de banque organisée lui rappelle qu’en matière de vol au vent financier, un seul précepte s’impose: « Ici, le bonheur est dans le prêt » sinon, c’est « Touchez pas au grisbi »

Piteux, pitoyable et dépité, ce soir là il coincera, la Gustine pour une grande envolée d’amour qu’il nommera pudiquement: « deux minutes trente cinq de bonheur »

Moralité : Oreille ouverte aux prêteurs te laissera sans vigueur…

 

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6 thoughts on “Paysannerie

    1. Je le dis souvent : il est plus difficile de déchiffrer un jeu de mot (surtout s’il est d’origine phonique) que de le fabriquer.
      Bravo donc à toi et à tous ceux qui ne passent pas à côté.

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