Sur le voile léger de l’azur se déposent
Des fleurs de cerisiers
Qui valsent, sans tomber, sous les chants que composent
De grands paradisiers.
Cette étoffe de soie aux reflets déclinant
Le plus tendre turquoise
Se détache, au convoi d’un regard avenant,
De l’éther blanc ardoise.
C’est le ciel qui volette au-dessus de mon cœur
Quand, d’une voix muette,
Elle avance et s’apprête à m’offrir la liqueur
De sa bouche secrète.
Tous les bleus infinis du châle nous enlacent –
Nous volons vers l’oubli ;
Là-haut, dorment les nuits quand les lunes se placent
Car le jour n’y faiblit.
Une étoile filante étire l’univers :
C’est nos âmes éprises
Qui savourent enfin, de leurs amours ouverts,
Les plus belles cerises.
Slévich, in Ombres d’Elle, Anachorètes S.A., tous droits réservés.
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Mais il est bien court le temps des cerises….
c’est beau, tout doux et violent à la fois, du Slevich dans le texte, quoi!
» C’est de ce temps-là … pendants de corail qu’on cueille en rêvant » Faut’ il en garder au cœur, une plaie ouverte ou en garder, le souvenir de ce goût des cieux ? J’aimerai toujours … Merci Slévich pour cette offrande en branche-feuille.
C’est léger et frais comme un baiser à la menthe sur la nuque en plein été ! Que c’est bon ! Je n’ai pas pu résister : imprimé, affiché juste en face de mon clavier et je déguste ce trait délicieux chaque fois que je lève les yeux.
Merci de me redonner goût à la poèsie.
Moi, violent ? Non, non… ^-^ Certes, il est court le temps des cerises, mais n’est-ce cette brièveté qui permet de le vivre si intensément et de s’en souvenir jusqu’à la fin de nos jours ? du moins, si on le vit, ce qui relève d’autre chose – gyabo
Nous avons déjà la réponse dans nos coeurs en posant la question, n’est-ce pas, Marie Louve ? Heureusement, l’amour n’est pas qu’un rêve…
Bonjour Hosannam. »Imprimé, affiché »… je n’en attendais pas autant… mais je suis très heureux si tu as pu ressentir un coup de coeur et revenir vers la poésie… Merci de ta lecture.