Mon amie,
Ce matin je suis partie dans les collines te ramasser du thym et du romarin pour ton rhube. Chouette endroit. Je me suis essayée à la marche nordique, avec des bâtons. C’est pas mal, on marche d’un pas rapide et long. Je suis une flâneuse, alors du coup je causais un brin, un brin par ci un brin par là. Et voilà un beau bouquet.
Moi aussi je connais un gars qui habite dans une cabane au fin fond d’un chemin. Ancien bucheron, il a le physique du père noël. Dès que j’ai le temps, je pars dans sa montagne et on herborise. Je rêve de connaître le nom et les propriétés de chaque plante qui m’entoure. Alors je pose mille questions et tente de retenir chaque essence. On l’appelle deux gouttes. C’est un chef indien qui l’a surnommé comme ça parce que lors d’une danse du soleil, tous ces grands gaillards avaient chopé la tourista et mon ami les a soignés avec deux gouttes d’huiles essentielles. Depuis il arbore son nom avec joie.
J’apprends à la méthode amérindienne. Observation, écoute, humour. On s’assoie écouter le noyer, les herbes folles et on remercie. Pour ton rhume en plus des tisanes de thym, deux gouttes de ravintsara. Lavande ou ravintsara les deux font des merveilles.
Diseuse de bonne aventure, tu parles… Je ris. Un autre vieil indien disait : lorsque tu te trouves devant deux chemins et tu ne sais pas lequel choisir, prends le plus difficile comme ça si tu trompes tu auras la fierté de l’avoir parcouru. Ils sont marrants mes potes, bonnes fréquences.
Chouette promenade. Je vais aller voir la mer maintenant.
Merci.
Air
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« Ne demande pas ton chemin à quelqu’un qui le connaît, car tu risquerais de ne pas te perdre. » Rabbi Naa’ham de Braslaw
On ne demande pas un chemin, on le prend au pied et du bon pour mieux se perdre si on veut se retrouver au bout de celui-ci et ne jamais se croire arriver.