Nous sommes tous mauvais – Saynette versifiée (clin d’oeil à Slevich)

Personnages

Slévo, le versifieur
Zackou, le grand frimeur,
Nini, la poétesse,

(Un site internet)

ZACKOU

Mon bon Slévo, ci-gît ma dernière œuvre
Plume noire va en manger une couleuvre
Il va enfin découvrir tout mon talent
Ce vil détracteur, à court d’arguments
Lisez ici mes pensées les plus obscures
Ce texte est bien le diamant le plus pur
Je vous le dis sans aucune fausse modestie
Puisqu’aussi bien mes textes sont traduits.

SLEVO

Zackou je vous trouve ici bien gonflé
De plagier ainsi mes saynettes versifiées
D’autant plus qu’en fait de talent
Vous en manquez apparemment
Vous ne comprenez pas la prosodie
Ce texte n’est qu’une piètre parodie

Zackou devient tout rouge. Il serre les poings et menace Slévo.
Nini entre en scène.

NINI

Mais que se passe-t-il ici bas ?
Une guerre en cours, un pugilat ?
Détendez-vous, mes amis, faites la paix
Rien ne vaut la peine de s’entretuer

ZACKOU

C’est de sa faute, c’est lui qui a commencé
Déposant un commentaire qui m’a blessé
Sur mon texte qui est un chef d’œuvre
Diable, j’ai déjoué sa triste manœuvre

SLEVO

Moi ? moi ? Tu oses m’accuser ?
Moi, roi des saynettes versifiées ?
Veux-tu que, séance tenante, j’abîme
Les jointures de mes poings sur ta bobine ?

Slévo et Zackou s’empoignent le col. Nini en larmes, se tourne vers le public.

NINI

Pauvre de nous, comme c’est bien triste
De voir se battre ainsi deux artistes
Ces deux auteurs aux écrits différents
Ne pensent qu’a jalouser leur pendant
Arrêtez de monter sur vos grands airs
Vous n’aurez jamais le Prix Pulitzer.
Alors je vous laisse à vos vaines querelles
Et je m’en vais peindre une aquarelle…

FIN.

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About Author

zackmo

Ecrivain Amateur. Le terme d’écrivain « amateur » n’est ce pas un peu réducteur ? Non, pour moi, être « amateur » n’a rien de péjoratif, c’est simplement une personne qui réalise quelque chose par passion, sans but lucratif. Je suis un grand fan de Frédéric Dard et son célèbre commissaire San-Antonio, j’adore Michel Audiard : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’un con qui marche », je suis d’accord avec ça. Je n’écris pas pour faire réfléchir, mais pour que le lecteur passe un bon moment de détente. Souvent, les gens me disent qu’ils ont lu une de mes histoires d’une traite. Pour moi, c’est un compliment.

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