« La péninsule aux 24 saisons » (extrait)

« Ce n’est pas seulement les êtres vivants, animaux ou autres, qui peuplent la forêt. La forêt est en permanence pleine de présences invisibles. L’air bleuté par exemple, la fine brume du matin, les fumées blanchâtres qui s’élèvent on ne sait où. Parfois, des choses plus mystérieuses, l’odeur des bactéries ou des microbes. Celui-là seul qui a l’habitude de marcher dans les bois est capable de déceler cette odeur si ténue, si délicate.
Différente de l’odeur de l’humus, différente du lichen, différente encore de la sève des arbres. Bien sûr, ce n’est pas non plus l’odeur des produits fertilisants ni celle des pesticides. Pour tenter de trouver une correspondance avec une couleur, c’est une odeur gris-bleu. Légèrement argentée, douce et fraîche. »

Inaba Mayumi, « La péninsule aux 24 saisons », extrait, p. 55


Photo et travail numérique  : Tof’ 

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