Skip to content

Pour vous faire lire…

  • Lire
    • actualités
    • bakasablelat
    • biographie
    • chansons
    • domaine public
    • épistolaire
    • essais
    • humour
    • Nos lectures
    • nouvelles
    • pastiches
    • poésie
    • roman
    • roman chorale
    • théâtre
  • Ebooks
    • Oeuvres originales
    • Recueils collectifs
    • LAT Magazine
    • Domaine public
  • Podcasts
    • A Voix Haute
  • Coups d’LAT
  • A propos de LAT
  • Contact
  • Publiez !
    • Connexion
    • Confidentialité

Pour vous faire lire…


2 avril 2014

RC 55/ C’EST ASSEZ BIEN D’ETRE FOU

zoo_project

Depuis que Mister Child lui avait narré l’histoire abracadabrantesque de Marina, Marnie n’avait pas quitté la chambre close en pensant, bien naïvement sans doute, y trouver la clé de l’énigme de Lana Green (qui s’était mariée entre temps, mais c’est une autre histoire). Elle avait tâté chaque pan de mur, à la recherche d’une brique secrète la menant vers une vérité fulgurante, un rond d’herbe ou quoi que ce soit pouvant déboucher sur une réflexion tangible. Il eût été plus simple d’ouvrir le tiroir de la table de nuit et s’emparer du billet d’avion Détroit-Paris que Child, dans sa grande prudence conservait de par lui.  Paris, Paris, Paris Paris !!!!! Tel Lino en plein océan, elle ne rêvait qu’à ça ! Quelle idée, mais quelle idée de quitter tout ce qui lui était cher pour venir se perdre dans une histoire qu’elle n’avait pas écrite ! Une histoire, à laquelle, il fallait bien l’admettre, elle ne pigeait plus rien. Au fil des jours, elle se voyait aux prises avec sa propre faiblesse, son incompréhension, qui auparavant avait composé sa vie mais qui ici, la décomposait petit à petit. Tout lui échappait et pire, elle se sentait abandonnée. Des autres, ces étrangers pensant différemment mais bien d’elle-même.

Qui suis-je ? se lamentait-elle et ses jérémiades avait fait fuir Kaputch, qui de son côté menait une vie idéale depuis qu’il avait mis la patte sur sa moitié miaulante et mielleuse. Elle tenta de se rabrouer : moi, jalouse d’un chat ? en se disant qu’elle avait bel et bien touché le fond.

Rationaliser ! Cette pensée fugace la ramena vers Hank, ce bon vieil Hank, l’être le plus rationnel qu’elle connaisse dans cette ville on ne peut plus changeante. Et comme dans un roman, il apparût soudain dans l’encadrement de la porte, encore plus costaud que dans son souvenir, le visage plus buriné que Clint Eastwood. Ecce homo ! ne pût-elle s’empêcher de penser et cela la réconcilia un instant avec le statut de femme qu’elle avait laissé de côté depuis qu’elle ronronnait. Aussitôt cette réflexion faite, elle n’eût qu’une hâte, celle de rejoindre la salle de bain contigüe afin d’abandonner son odeur de litière, gage de sa solitude. J’en ai pour une minute, faites du café, si vous voulez bien. Hank poussa un râle, pestant contre ces habitudes insensées qu’ont les femmes pour se faire attendre, désirer…Désirer ? Il hocha la tête, avec quelques années de moins, peut-être eût-il poussé son raisonnement plus loin mais il n’était plus de mise, hélas, depuis que sa femme, son infâme, corrigea-t-il intérieurement, lui avait clairement laissé entendre qu’il ne faudrait plus jamais compter sur elle pour assouvir des pulsions qu’il ne menait de tout façon plus à terme.  Salope ! Ponctua-t-il.

–          Plaît-il ? Murmura Marnie, mue en muse modelée dans une mise on ne peut plus aguicheuse dans sa nuisette noire. Passez-moi mon jean, là sur le lit. Merci et le tee-shirt aussi. Voilà j’y suis. Vous disiez ?

–          Rien ! Rugit-il et il s’étonnait toujours de passer immanquablement par une forme de colère altérée chaque fois qu’il la voyait. Cela devait sans doute signifier quelque chose mais il se raisonna, encore et toujours en s’invectivant. Voilà votre café, désolé, je n’ai pas pensé aux biscuits… Et merde ! Fallait-il en plus, qu’il se montre vulgaire ?

–          Ah ah ah, sacré Hank. Vous m’avez manqué vous savez?

–          Vraiment ?

–          Que me vaut l’honneur de votre visite matinale, mon ami ?

–          Matinale ? Il est 16 :00 !

–          J’ai perdu, je l’avoue, toute notion du temps. C’est la faute à Child, ses infusions et ses histoires… Quoi d’neuf, sinon ?

–          C’est à vous que je suis venu poser la question, à vrai dire. Que deviennent vos collègues ? On ne les voit plus beaucoup tandis que bizarrement, j’ai au bureau la visite de personnages tout droits sortis de vos imaginations d’écrivaillons et je ne sais vraiment plus que penser de ce que je suis à deux doigts de prendre pour des hallucinations. Et Pawata m’est pourtant témoin que je n’ouvre jamais de livre. Comment expliquez-vous ceci, vous l’écrivaine comptant pour rien ?

–          Inutile de vous montrer désagréable, cela ne marchera pas ; d’autant plus que j’ai pris la décision de ne plus écrire. Tout ce que je souhaite c’est rendre cette maison agréable aux écrivains, les vrais ! j’ai plein d’idées à développer mais le plus urgent reste à faire : sécuriser les lieux et résoudre l’énigme.

–          Mouais, il va vous falloir une autre cafetière à ce que je vois. Vous n’avez pas les idées très claires mais vous pouvez compter sur moi pour vous ramener à la réalité. Que pouvez vous me dire au sujet de Bilal Berreni ?

–          Jamais entendu parler, qui est-ce ?

–          Zoo Project peut-être ?

–          Euh, ça me dit vaguement quelque chose. J’y suis c’est un DJ non ?

–          Pas à ce que je sache. Regardez plutôt. Et il sortit de son vieux cartable d’écolier une liasse de papier où figuraient des dessins. Il s’agissait en fait de photos de murs peints par l’artiste. La plupart représentait des animaux au corps humains.

–          C’est joli. Ça me rappelle des grafs que j’ai vus à Paris, justement.

–          AH ! Vous voyez ! Je savais bien que vous le connaissiez ! quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?

–          Mais je ne l’ai jamais vu ! Ses graffitis, peut-être et encore, ils font désormais partie de notre iconographie collective…

–          Oh, ne commencez pas à m’embrouiller avec votre vocabulaire, hein ! ça va comme ça !

–          Bon, Hank, je vous sens à cran, là mais je vous jure que je n’ai jamais croisé cet homme.

–          Qui vous dit que c’est un homme ?

–          Euh… son nom ? Je ne connais que Bilal le dessinateur bien connu et c’est un homme, ça j’en suis sûre.

–          Admettons. Ma collègue Sarah vient à peine d’identifier son corps, retrouvé l’été dernier. Pas de papiers, vêtus de fringues de la Croix rouge. Elle a mis 9 mois à faire les recoupements et l’identifier. Il n’avait que 23 ans, un gamin !

–          C’est horrible ! De quoi est-il mort ?

–          On l’a trouvé dans une décharge, une balle logée dans le crâne. Il a vécu pas mal de temps à Paris, dans le XXème arrondissement. Le monde est tout petit, vous savez.

–          Cette ville commence vraiment à me faire flipper. Mais vous pensez vraiment que son crime est lié aux autres ?

–          Le seul point commun est qu’il soit venu de France, comme vous tous ici et c’est un début. Sinon rien ne lie les meurtres en apparence…

–          Et bien, ça me fout un coup. Il faut absolument retrouver Child, je suis sûre qu’il en saura plus, il s’intéressait tout particulièrement aux artistes de rue dernièrement. Peut-être pourra-t-il nous mettre sur une piste sérieuse. Où est-il ?

–          C’est lui que je pensais voir en venant ici, si vous voulez tout savoir et c’est sur vous que je tombe, comme par hasard. Chaque fois qu’il y a un meurtre, vous n’êtes jamais loin, hein ?

–          Oh, du calme ! qu’est ce que ça signifie, je ne suis là que depuis un mois, et cela me semble suffisamment long comme ça… Il est mort quand, Bilal ?

–          En juillet. Je sais que théoriquement vous n’étiez pas présente, ni aucun des autres frenchies mais qui nous dit que vous n’êtes pas sur la liste d’un serial killer qui en aurait contre votre nation, aussi petite soit-elle ?

–          Bilal était français ?

–          Tunisien, il a été un des acteurs de leur révolution, celle qui tourne au vinaigre

–          Vous devez confondre, la Tunisie ne s’en sort pas si mal, laissons lui du temps…

–          Oh vous savez, moi, ce que j’en dis… Mais on apprécie que moyennement par ici les graines de terroristes…

–          Allez, Hank, vous vous égarez là. Une vraie caricature !

–          Vous avez raison, revenons à la crypte.

–          Pardon ?

–          J’ai tout lieu de penser qu’on y trouvera votre pote, là

–          Et c’est maintenant que vous le dites ?

–          Mais c’est vous qui m’égarez entre vos fringues, votre café et tout ça…

–          Si ça se trouve, ils m’attendent depuis deux jours, alors que je suis là flâner et parler Arts avec un shériff qui ferait mieux de prendre sa retraite. Qu’est-ce que vous avez fait du corps de Bilal ?

–          Rapatrié. Son enterrement a eu lieu hier ou aujourd’hui, à Paris.

–          Paris !

 

Lu 233 fois

solucide

"Il me fallait apprendre, et cela ne tarda guère, qu'on doit renoncer à tout et ne rien faire d'autre qu'écrire, écrire encore et toujours, même si tout le monde vous le déconseille, même si personne n'a confiance en vous. Et peut-être écrit-on précisément parce que personne n'a confiance en vous." Henry Miller, "Tropique du capricorne

See author's posts

Téléchargez l'article au format
  • Facebook
  • Twitter
  • Google+
  • Pinterest
  • LinkedIn
Roman chorale

Navigation de l’article

Previous post
Next post

Comments (8)

  1. solucide dit :
    2 avril 2014 à 15 h 30 min

    Le titre est emprunté à ZOO PROJECT: c’est le titre d’un petit doc de 2mn visible ici: http://m.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/personnalites/etats-unis-le-street-artiste-francais-zoo-project-retrouve-mort-a-detroit-29-03-2014-3720965.php
    rest in peace<3

    Répondre
  2. aganticus dit :
    2 avril 2014 à 16 h 34 min

    Bon… Voilà une page qui aura le mérite de nous plonger un peu plus dans l’expectative.
    Bah… un mort de plus ou un mort de moins, ça ne va pas changer l’histoire du monde.
    A moins que le père de Bilal ne fut charpentier ?
    A moins que la maison des artistes ne soit une étable ?
    Au sens figuré, bien sûr..
    Pauvre Hank…

    Répondre
  3. Marie Louve dit :
    2 avril 2014 à 18 h 09 min

     » Il y a une folie de l’écriture qui est en soi-même, une folie d’écrire furieuse, mais ce n’est pas pour cela qu’on est dans la folie. Au contraire.  » Marguerite Duras.
    L’abyme reprenait symboliquement , une balle dans la tête / Trotski et Bilal , deux révolutionnaires / Détroit./ Mexique / Rouge
    Hank nous ramène à Mr. Child. Le retrouver mort ou vif ? L’urgence de l’écriture. Que nous cache Lolita ?
    On avance un verre à la fois ou un vers ?? C’est pas Camus qui disait qu’écrire c’était politique, engagement ? Et moi qui ne veux que jouer à écrire…. Bravo sur ce texte qui nous ramène à la maison ou à l’étable.:-)) c’est selon. :-))

    Répondre
  4. bakachild dit :
    2 avril 2014 à 19 h 13 min

    Merci pour cet hommage qui s’imposait, et bien intégré à cette spirale d’intrigues nourrie à ses synchronicités. Bravo !

    Répondre
  5. Lenaïg dit :
    2 avril 2014 à 20 h 38 min

    En effet, l’hommage à Bilal Berrini s’imposait, comme l’indique Bakachild. L’intégrer dans l’intrigue, c’est une façon de ne pas le faire tomber aux oubliettes. Je constate que la présence de Hank est apaisante pour Marnie aussi, même s’il ne comprend pas plus ce qui se passe qu’elle, ou Delphine ! Marnie a le mal de Paris, pourtant ce n’est pas le moment de lâcher le morceau, qui en veut donc aux écrivains ou écrivaillons français ? Voudrait-on qu’ils n’obtiennent pas la maison ? Il ne me semble pas, ni à moi, ni à Delphine, que Pawata, le chaman ou Atakagi soient hostiles à cette idée d’implantation, bien au contraire … On peut compter sur leur soutien. Quant à la famille Bates, rien n’est clair, c’est le moins qu’on puisse dire. Que sont vraiment devenus Paul, Mr Child ? Comment le fait que Delphine est montée dans le bus jaune pourra-t-il se relier au fil rouge ? J’y travaille mais j’ignore si mon effort portera ses fruits.

    Répondre
  6. Di dit :
    3 avril 2014 à 0 h 58 min

    C’est un beau salut à l’artiste intégré dans le roman chorale. Le tableau connecte bien son histoire au roman chorale. À chaque fois qu’un épisode arrive, c’est toujours une surprise et l’on ne sait jamais si elle va être bonne ou mauvaise, qui va mourir ou ressusciter, mais c’est toujours captivant. Bientôt il faudra faire des petits Hank pour aider le shérif à travailler sur des cas spéciaux car il n’ira pas en retraite de sitôt, surtout qu’il ne semble pas avoir trop de complicité avec  » la bonne femme  » comme dirait un gars tanné ou avec la « sal… », comme dit-il, lui-même (avec l’approbation de Sophie). 🙂 C’est beau Paris ! mais si on le laisse s’échapper là avec Marnie, il ne voudra pas revenir à Détroit, j’en ai peur.

    Répondre
  7. Car for Kids dit :
    13 mars 2019 à 13 h 31 min

    wonderful put up, very informative. I’m wondering why the other experts of
    this sector do not understand this. You must continue your writing.

    I’m confident, you have a great readers’ base already!

    Répondre
  8. love spells dit :
    3 juin 2019 à 12 h 27 min

    I am in fact grateful to the owner of this website
    who has shared this great piece of writing at at this place.

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Catégories

Recueils LAT

NOS FRÈRES
ENFANCES
LES VILLES MUTANTES
LABYRINTHE(S)
INCARNATION
SOUS LES CANDÉLABRES

Magazines LAT

LA FUREUR DU LARMOIEMENT
LES LARMOIEMENTS DU CONFINEMENT
MAG2CH
LA FUREUR DU PEINTRE EN BÂTIMENT
P'TIT DICO HAINEUX DE LA LITTÉRATURE PAS NETTE

Roman chorale

Coups d’LAT

https://www.livresatelecharger.com/wp-content/uploads/2017/01/Teaser-Coup-de-LAT-1-film.mp4

Articles récents

  • Des arbres pas comme les autres
  • Aux souvenirs des armoires vides
  • 2. Le Jardin (Les Injoignables)
  • 1. PROCESSION (Les Injoignables)
  • Les Injoignables

Commentaires récents

  • Enfant de Novembre dans MagDeuch
  • T' dans 2. Le Jardin (Les Injoignables)
  • kingchild dans Let Her go !
  • cuteorcutchild dans Chers….
  • solucide dans Chers….

1 - Liens Pour l'auteur

  • Centre National du Livre
  • Cleo, enregistrement d'oeuvres en ligne
  • Société des Gens des Lettres

2 - Portails

  • Scopalto
  • Facebook

Publications les + lues :

  • ENFANCES Lu 3032 fois
  • LABYRINTHE(S) Lu 2673 fois
  • Arthur RIMBAUD, Les Illuminations Lu 2602 fois
  • « Ceci est mon sexe » : un (putain d’) pied d’enfer ! Lu 2266 fois
  • Paul VERLAINE, Oeuvres complètes Lu 2119 fois
  • Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal Lu 1873 fois
  • Gérard de NERVAL, Aurélia Lu 1470 fois
  • Les Soleils neufs – Maxime N’Débéka Lu 1456 fois
  • DOSTOIEVSKI, Le Joueur Lu 1396 fois
  • Victor HUGO, Le dernier jour d’un condamné Lu 893 fois
  • Papillon Lu 890 fois
  • LES FAITS MINIMES Lu 622 fois
  • LES VILLES MUTANTES ET AUTRES CURIOSITES BETONNEES Lu 619 fois
  • La rencontre Lu 610 fois
  • Cinema s’Trip – Chronique du tournage d’un film Lu 607 fois
  • Le diable, l’astronome et la naine rouge (extrait) Lu 582 fois
  • NOS FRÈRES Lu 572 fois
  • RC 33 – Sonnet Pour Rose Lu 531 fois
  • Silver & Blood, tome 1 : Vents et Tempêtes Lu 514 fois
  • Jojo Dick : « Le Polar pour les Nuls ». Ou « l’appel du vide ». Ou « le grand remplissage ». Ou « une escroquerie littéraire » Ou « remplissez les blancs entre les guillemets » * Lu 490 fois
  • Je suis Fatiguée Lu 446 fois
  • Le confinement selon Carl Gustav Jung Lu 439 fois
  • Convertir avec Calibre Lu 419 fois
  • Nietzsche – Ainsi parlait Zarathoustra Lu 407 fois
  • Ready 4 …. ? Lu 393 fois
  • La complainte des geysers (extrait) Lu 381 fois
  • Histoire pathétique d’un beauf de France Lu 374 fois
  • Meilleurs vœux ! Lu 363 fois
  • Toubib or not toubib Lu 358 fois
  • Sous les candélabres blancs et roses des marronniers en fleurs et autres nouvelles et poèmes Lu 353 fois

actualité Aganticus Air nama arbres A Voix Haute Bernard-Guy collectif LAT Confinement coup d'lat coup de LAT domaine public Ebooks gratuits enfantdenovembre entretien epub extrait Hosannam Humour kindle labyrinthe lat LAT aime lecteur électronique lecture les faits minimes livre numérique Mag2ch magdeuch Marie Louve mobi nouvelles pastiche pdf pierre wattebled poémes poésie poésies roman roman chorale romans Sophie LUCIDE teaser techno zackmo écriture

©2023 | WordPress Theme by SuperbThemes