Oeuvre chorale / LAT
CHAPITRE 3/ CADILLAC
Serais-je la tour ou le pion du joueur d’échecs déplaçant son ombre sur le mur de son tableau plus noir que blanc ? J’avance ma reine famélique, au bord de la consomption. J’avance sur une plage désertée de vague à l’âme puisée au départ de ses riches promesses. Saurais-je réussir ce passage sans voir errer mes yeux noyés au firmament gorgé de nuages laissant une mosaïque de taches enchâssées aux chatons de ses creux ? Irais-je armée de ma liberté sans peur au grenier de sa mémoire pour rejoindre son histoire glorieuse et sa légendaire opulence cramponnée aux lierres en livrée de fruits noirs. Dans ce décor moribond, la vie bat au cœur d’une survivance à lire sur les traces foulées au pied de sa lettre de noblesse. Cadillac et sa suite venue de France.
Aucune caricature de la lettre cachée, aucune plaisanterie ne fermera son regard glissé sur son épopée couchée dans l’hypnose de la patience, d’où surgissent les silences et les soupirs. Le rêve refuse la rupture. Sa danse s’accorde au rythme noir des étoiles du jazz. Ses tours de verre illuminent l’histoire de la nuit des rois, des muses et des cavaliers venus de tous les horizons. Utopie, espérance. USA
Une partie d’amour se joue, se réclame de son éthologie. L’artiste va la vie comme un Socrate, qui lanterne à la main, cherchait l’homme dans le soleil du jour. Sa raison, sous pli, il ne saurait cacher sa passion. Créer, recréer.
Sa déraison serait’ elle une cavalière chevauchant la douleur ou la douce volupté d’un paradis en enfer ?
À dévorer. Des lettres, des mots, des idées- motions, des lignes, des vers, des mesures aux pieds sans catastrophes, sans chronomètre perdu au milieu de sa déroute, un piano râle sur des cordes tendues. Son offrande cristalline au bout de ses doigts résonne dans les bois dormants.
Qui sait la poésie ? Elle se cache partout. Pour la trouver, l’œil traverse sa chair pour entendre ses sens, l’oreille touche son rythme au tambour de sa langue en murmures traçant des images qui racontent l’icône : Détroit. Qui me suit ?
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Merci Tof’….
Le rêve ne connaît pas la rupture, en effet et quand les souvenirs vécus dansent dans la tête, c’est la fête ! Quelle belle toile de mots, je ne te suis pas, je te précède aussi, dans cette liberté, les mots suffisent à griser, pas besoin de marie-jeanne, la preuve !
J’ai vu ton arbre dans le piano, Marie Louve et je pense que Michel a pris aussi de superbes photos de Detroit, je crois que je vois laquelle j’aurais choisie en accompagnement de ton texte ;-))) !
Merci Lenaïg, tu as bien compris. On ne peut traverser Détroit sans en être bouleversé par son atmosphère qui nous fait traverser ses murs qui parlent dans le silence et la quasi immobilité qui nous entoure. On se retrouve dans un monde rêvé et chuchotant de partout. À ce soir …L’image du piano est tirée des Albums de Céline E.
Les mots virevoltent, les images suivent et l’artiste, quel qu’il soit, se repait de cet hymne à la compréhension.
Les pierres au fond du puits ne seront plus jamais noires.
Merci pour lui.
Merci aganticus pour ces mots en tourbillon qui laissent transpirer la lumière et ses espoirs pour que renaisse cette ville mythique.
wow! superbe passage, merci Marie-Louve: http://www.youtube.com/watch?v=OijTRJMPEk4
À mon tour, Wow ! Merci pour cette musique à la cadence inoubliable, J’ajoute ce musicien à ma liste.
Moi je serai le cavalier, pour avoir la chance de toutes vous avoir à mes bras ^-^
Bien sûr Slévich, tu sera le cavalier juché sur une Mustang pure Ford, Détroit, USA et nous aurons le carrosse du cavalier par mesure de sécurité. Bises. :*